Techniques de la Peinture sur soie
Les différentes étapes de la Peinture sur Soie
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Etape 1 : Dessin préparatoire très précis au crayon sur calque avec tous les détails anatomiques et de composition.
Toute oeuvre commence par une étude et un dessin préparatoire sur un papier calque au crayon à papier.
J’use un crayon entier par dessin !
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Etape 2 : Relevé à l’encre de chine avec un seul trait sur papier calque. Ce dessin placé sous la soie servira de guide
La soie tendue sur un châssis, on dessine avec de la « Gutta », sorte de serti qui permet de délimiter le dessin et de contenir les couleurs liquides qui diffusent en tous sens. Ce trait extrêmement précis ne doit être ni trop épais ni trop léger. La Gutta est contenue dans un petit cornet de papier fleuriste (il en faut de 100 à 200 par tableau !)
Sous la soie blanche on place le dessin préparatoire repris à l’encre de chine et on suit le tracé par transparence avec la Gutta.
La Gutta permet de délimiter les contours et évite la diffusion non désirée de la peinture d’une zone à l’autre.
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Etape 3 : On surélève le cadre pour peindre : les couleurs sont des encres liquides, il faut travailler à l’horizontale.
Pendant tout le temps de l’exécution, il ne faut pas parler pour ne pas faire de taches et faire très attention aux gouttes d’encre. Toute erreur est impardonnable et oblige à tout recommencer.
La phase de peinture demande beaucoup de précision, les encres ont tendance à diffuser et il est impossible de revenir en arrière !
La moindre goutte, le moindre postillon fait une marque indélébile. Je compose mes couleurs moi-même en mélangeant des encres (DUPONT et Kniazeff) et je me trouve parfois avec une vingtaine de petits pots à mes côtés…
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Etape 4 : Quand le tableau est peint il faut fixer les couleurs dans des vapeurs chaudes ; c’est un travail de professionnel.
Les couleurs fixées ne peuvent plus être altérées. On met sous la soie un coton blanc pour la renforcer puis on la tend sur un châssis comme une toile de lin. Le choix de l’encadrement est très important car il met en valeur le tableau.
La fixation est l’étape finale qui permet de mettre le tableau à l’abri des détériorations. Les couleurs deviennent un peu plus soutenues et ne redoutent plus l’eau. Il faudra cependant faire attention à ne pas exposer le tableau à la lumière du soleil ou de la lune ou à des éclairages directes trop violents.
J’essaye toujours d’accorder l’encadrement avec le sujet ; pour le thème d’Apollon j’avais choisi une bordure argent en forme de feuille de laurier, pour Diktynna et sa grande vague, l’encadrement forme des motifs qui rappellent des gouttes d’eau…
Chaque tableau d’Anne-Lan demande entre 1 et 3 mois de travail.